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28 octobre 2021Narcisse Pelletier. Naufragé aborigène
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1857, Narcisse Pelletier, mousse vendéen de 14 ans, embarque à Marseille sur un navire qui doit l’emmener à Sydney. Après un échouage au large de la Nouvelle-Guinée, une attaque par une tribu et un périple de douze jours en chaloupe, l’adolescent est abandonné sur un petit îlot à la pointe nord de l’Australie. Alors qu’il se croit condamné à mourir, il est recueilli par un groupe d’aborigènes, les Uutaalnganu. C’est une immersion culturelle totale et à priori définitive. Narcisse apprend la langue, les techniques, les rites : il devient Aborigène.
Dix-sept ans plus tard, des marins britanniques repèrent le jeune Blanc et, décidés à le « sauver », le rapatrient de force en France. La vie de Narcisse bascule une seconde fois.
À son retour, un certain Constant Merland, qui le rencontre, publie un ouvrage : Dix-sept ans chez les sauvages, retranscrit ici intégralement.
Aujourd’hui, que retenir de cette épopée ? Fascinée par ce destin hors du commun et par le discours qu’il a généré, l’universitaire australienne Stephanie Anderson, en tandem avec l’anthropologue Athol Chase, s’est lancée dans une quête foisonnante. Documentant l’itinéraire de celui qui fut parfois surnommé le « sauvage blanc » à la lumière des connaissances acquises depuis sur cette région du monde, elle révèle une société autochtone infiniment plus sophistiquée que celle décrite par Merland et tant d’autres. Et puis, surtout, Stephanie Anderson soulève des questions universelles, la première étant: qui, dans cette histoire tragique, furent les vrais sauvages ?
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L’extraordinaire histoire de Narcisse Pelletier, l’adolescent français devenu Aborigène : le « sauvage blanc ».
1857, Narcisse Pelletier, jeune mousse vendéen de 14 ans, embarque à Marseille sur un navire qui doit l’emmener au bout du monde, à Sydney. Après un échouage au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, une attaque par une tribu et un périple de douze jours en chaloupe, l’adolescent — blessé, affamé, assoiffé — est finalement abandonné sur un petit îlot à la pointe nord de l’Australie, dans la région du Cap York. Alors qu’il se croit condamné à mourir, il est découvert puis recueilli par un petit groupe d’aborigènes. Sa vie bascule. Narcisse intègre la communauté Pama Malngkana. C’est une immersion culturelle totale et à priori définitive. Il devient Amglo, fils adoptif de Maademan. Il apprend la langue, les techniques de pêche et de chasse, les rites : il devient Aborigène.
Dix-sept ans plus tard, un navire britannique débarque et les marins repèrent le jeune Blanc. Décidés à le « sauver », ils le kidnappent. La vie de Narcisse-Amglo bascule une seconde fois. Sans même avoir la possibilité de faire ses adieux à sa famille d’adoption, il est ramené en Europe, après un voyage de neuf mois qu’on imagine éprouvant, pendant lequel il va peu à peu recouvrir la langue française et réactiver ses souvenirs d’enfance.
L’histoire de ce « sauvage blanc » intéressa à l’époque des journalistes et des érudits, dont un certain Constant Merland qui, suite à des entretiens avec Pelletier, publiera en 1876 sa biographie intitulée Dix-sept ans chez les sauvages, reproduite en intégralité dans la seconde partie du présent ouvrage.
Intriguée par cette histoire hors du commun, l’anthropologue australienne Stephanie Anderson a d’abord cherché à en vérifier l’authenticité. Puis, elle a analysé d’innombrables données et documents d’archives (cartes, relevés de navigations, rapports et comptes rendus administratifs, lettres, articles de presse, journaux de bord, etc.), jusqu’à reconstituer très précisément l’itinéraire de Narcisse Pelletier.
Ce livre scientifique extrêmement documenté, et accompagné de nombreux appendices (courriers, croquis, articles de presse, photographies, etc.), se lit véritablement comme une enquête policière sincère et sérieuse. Il s’adresse bien entendu à ceux que l’Australie, son histoire et son peuplement intéressent, mais aussi, plus largement, aux amateurs d’aventures et de destins humains hors du commun.
Pays d'origine : | Australie |
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Edition : | Première Édition |
Année de parution : | 2021 |
Nombre de pages : | 327 |
Type de couverture : | souple avec rabats |
Finition : | Broché |
Dimensions | 140 × 22 × 220 mm |
ANDERSON Stéphanie
Universitaire et traductrice littéraire australienne spécialisée dans les domaines de l’anthropologie et des cultures de l’Asie et du Pacifique, Stéphanie Anderson est l’auteure d’un ouvrage consacré à Marguerite Duras, Le discours féminin de Marguerite Duras (Droz 1995).
Elle est décédée en avril 2019.
MAGNAN-PARK Anne
Anne Magnan-Park est originaire de Provence et a obtenu un doctorat d’anglais de l’université Rennes-II en 2002. Elle est à présent maître de conférences à l’université d’Indiana South Bend (Indiana University South Bend) aux États-Unis où elle enseigne les littératures francophones et anglophones du Pacifique. Traductrice, elle a travaillé entre autres sur les textes de l’auteure néo-zélandaise Patricia Grace.