Les gens 2 la folie
11 janvier 2014Elles, terre d’enfance, roman à deux encres
11 janvier 2014Anthologie de théâtre océanien
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Cette anthologie réunit cinq pièces de théâtre écrites par des auteurs dramatiques originaires des Fidji, d’Hawai’i, de Nouvelle-Calédonie, de Rotuma et de Tahiti.
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Cette anthologie réunit cinq pièces de théâtre écrites par des auteurs dramatiques originaires des Fidji, d’Hawai’i, de Nouvelle-Calédonie, de Rotuma et de Tahiti. Représentation concrète du concept d’une Océanie littéraire et culturelle que nous défendons depuis longtemps, en particulier au travers de cette collection « Littératures du Pacifique » qui accueille les principaux auteurs océaniens, francophones ou anglophones traduits.
Tous les auteurs se disent inspirés par la tradition orale de leur culture insulaire et pourtant sur scène, ils la réinterprètent différemment selon leur personnalité et l’humeur de leurs personnages : les clowneries de « La noce d’Hina » et les discours d’outre-tombe des ancêtres dans « La dernière vierge du paradis », les tirades lyriques ou les trivialités en nengone dans « Les dieux sont borgnes », les récits truculents ou les confidences émouvantes d’ « Outcasts », les exclus, et les discours sentencieux du père qui tranchent avec les vulgarités des fils dans « Le partage de la terre ».
Ce n’est pas l’intrigue qui importe, c’est la manière de dire car la parole a bien souvent une fonction performative ; non seulement elle crée le personnage, mais elle le libère car en verbalisant ses maux, le personnage nous montre qu’il accède à un autre niveau de conscience comme la prise de décision finale du père dans « Le partage de la terre ». En évoquant leurs maux et leurs soucis, les personnages interpellent les spectateurs qui reconnaissent des préoccupations faisant partie sinon de leur vécu, du moins de leur quotidien puisqu’ils ont dû les rencontrer à un moment ou un autre dans leur communauté insulaire.
Auteurs, personnages, spectateurs ou lecteurs ont une expérience commune faite de problèmes fonciers, de problèmes d’alliances et de mésalliances, d’argent, d’emploi, de famille, de plaisirs artificiels et de mal-être.
Pays d'origine : | Iles du Pacifique |
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Edition : | Première Édition |
Année de parution : | 2011 |
Nombre de pages : | 364 |
Type de couverture : | souple avec rabats |
Finition : | Dos carré collé |
Poids | 490 g |
Dimensions | 210 × 129 mm |
APIO Alani
Alani Apio a fait des études d’art dramatique à l’université d’Hawaii à Manoa. Il assure la fonction de médiateur culturel pour les problèmes rencontrés par de grands organismes nationaux avec la communauté hawaiienne. Il est également sculpteur sur bois à ses heures et président de la fondation Kanu Hawai’i, une O.N.G. impliquée dans le développement durable, l’écologie et les questions d’environnement. Il est l’auteur de poèmes, nouvelles, articles et pièces de théâtre qui reflètent ses préoccupations et ses engagements.
GOBRAIT Valérie
Valérie Gobrait est née à Tahiti en 1967. Elle poursuit ses études en France et elle obtient une maîtrise d’ethnologie en 1989 et un DEA à l’INALCO Paris en 1991. En 1997, elle traduit Pouvana’a a O’opa de Bruno Saura. En mars 2000, elle est lauréate du prix Henri Hiro (concours de poèmes en tahitien) décerné par Te Fare Tahiti Nui. En juillet 2007, le jury du Heiva I Tahiti lui décerne le prix du meilleur auteur pour l’écriture de deux spectacles de chants et danses. Elle est professeure certifiée de tahitien-français et enseigne actuellement le reo ma’ohi au lycée tertiaire de Pirae, à Tahiti.
KURTOVITCH Nicolas
Nicolas Kurtovitch est né en 1955 à Nouméa. Sa famille maternelle est installée en Nouvelle-Calédonie depuis 1843. Son père est lui un migrant yougoslave, qui a quitté Sarajevo en 1945 et est reparti assez vite vers l’Europe. Poète dès 1973 avec la publication de Sloboda, Nicolas Kurtovitch va au fil des années s’essayer également à tous les autres genres : nouvelles, essai, théâtre et roman. C’est qu’il témoigne avant tout d’un refus profond, vital, de tout ce qui, peu ou prou, enferme, réduit, et même définit, au sens où la définition vise à fixer, arrêter, limiter. Il est en outre l’une des premières voix calédoniennes d’origine européenne à s’être explicitement interrogée sur la nature de la relation entre les communautés en présence sur sa terre natale, et à avoir posé sans ambiguïté la reconnaissance de la primauté du peuple premier comme condition du vivre-ensemble. Écrivain de la main tendue, il a co-écrit plusieurs ouvrages avec des auteurs kanak : le recueil de poèmes, Dire le vrai avec Déwé Gorodé en 1999 ou encore une pièce de théâtre, Les Dieux sont borgnes, avec Pierre Gope en 2002.
Reconnu, Nicolas Kurtovitch est régulièrement invité à des résidences d’écriture tant en métropole que dans le Pacifique. Dernièrement c’est à Shangaï que le poète a été convié parmi d’autres écrivains de renom. Par le voyage et les rencontres, il poursuit, la plume à la main, son exploration du monde et de la mémoire sans pour autant se départir de sa volonté d’habiter le présent.
GOPE Pierre
Pierre Gope est né en 1966 en Nouvelle-Calédonie à Maré, dans l’un des clans de la tribu de Pénélo. Déscolarisé en CM2, cela ne l’a pas empêché de devenir un dramaturge reconnu en Nouvelle-Calédonie et dans le monde. En 1990, il fait le tour de la Grande Terre dans son pays pour enquêter sur les origines du peuple kanak. En 1991, il assiste à la répétition d’une pièce de théâtre dirigée par Souleymane Koly, un metteur en scène guinéen, et c’est pour lui une révélation. Cette rencontre provoque un périple qui va le conduire à Abidjan, au Vanuatu et en France et le mener à créer sa propre compagnie : Cebue (mémoire en nengone). Il s’attelle depuis à questionner dans ses pièces la société kanak, son histoire, ses problématiques et les valeurs qu’elle porte. En 2007, il est nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
THOMAS Larry
Larry Thomas a fait ses études secondaires chez les frères maristes de Suva puis est parti poursuivre ses études à Canberra en Australie. Il a obtenu sa licence après s’être spécialisé dans la communication. Aujourd’hui, il enseigne la littérature à l’université du Pacifique Sud. Il a écrit plusieurs pièces de théâtre dont la première, Just Another Day, l’a rendu immédiatement célèbre à Fidji.
HERENIKO Vilsoni
Vilsoni Hereniko est spécialiste de la tradition orale et clownesque en Océanie, le sujet de sa thèse et de quelques-uns de ses articles. Il a enseigné à l’université du Pacifique Sud ainsi qu’à celle de Hawaii. En 1992, à Honolulu, il a donné une représentation de La dernière vierge du paradis en l’adaptant à la culture et à la langue des autochtones de Hawaii. Il s’intéresse désormais à l’art cinématographique. Son premier film s’intitule The Land Has Eyes et a obtenu la récompense Hale Ki’i’oni’oni Award du meilleur film au festival Cinema Paradise Film de Honolulu en septembre 2004.
TEAIWA Teresia Kieuea
Teresia Kieuea Teaiwa est née à Honolulu en 1968 et a grandi en partie à Fidji. Elle devient professeure à l’université du Pacifique Sud à Fidji en 1996. Elle a enseigné et été maîtresse de conférences à la tête du département Pacifique de l’université Victoria de Wellington en Nouvelle-Zélande. Elle a reçu plusieurs prix pour la qualité de son enseignement. Elle a également fait partie du collectif des écrivains Niu Waves, du mouvement pacifique sans nucléaire et indépendant et du Forum constitutionnel des citoyens. De renommée internationale, Teresia Kieuea Teaiwa s’est intéressée à une relecture des traditions intellectuelles indigènes ainsi qu’à des approches culturelles pour mieux comprendre la politique et la culture contemporaines. Parallèlement à sa carrière universitaire, elle a réalisé un enregistrement de recueils de poésies et de chants sur CD, en collaboration avec Sia Figiel. Elle a également été co-rédactrice en chef du International Feminist Journal of Politics (2008 – 2011) et membre du comité de rédaction de Amerasia Journal et AlterNative : An International Journal of Indigenous Peoples. Teresia Kieuea Teaiwa est décédée en 2017.
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