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11 janvier 2014Bulletin du LARSH n° 2 : L’Espace-temps
25,00 €
L’espace-temps, cette quatrième dimension océanienne, qui associe ce que l’Occident conçoit séparément, structure tous les aspects des cultures polynésiennes. Elle méritait l’attention soutenue de chercheurs conscients de l’ampleur du thème et de l’enjeu…
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Parce que l’espace n’était pas dissocié du temps, on comprend que l’insularité n’impliquait pas la circularité ni la clôture mais que les cultures pacifiques s’inscrivaient nécessairement dans la dynamique d’un devenir. La communauté, va’a mata’eina’a, avec ses membres visibles et invisibles, participait de cette navigation qui conjuguait dans un même sillage ancestralité et nouveauté. L’espace-temps, cette quatrième dimension océanienne, qui associe ce que l’Occident conçoit séparément, structure tous les aspects des cultures polynésiennes. Elle méritait l’attention soutenue de chercheurs conscients de l’ampleur du thème et de l’enjeu. La présente contribution n’est ainsi qu’une invitation supplémentaire à revisiter tous les grands thèmes anthropologiques et culturels à l’éclairage de cette perspective majeure.
COLLECTIF : Baert Annie, Bambridge Tamatoa, Cablitz Gaby, Chong Fasan, de Chazeaux Michèle, Grépin Laure-Hina, Paia Mirose, Raapoto Jean-Marius, Racine Sylviane, Serra-Mallol Christophe, Tetahiotupa Edgar, Tetoe Poeura, Vernaudon Jacques, Rigo Bernard, Tcherkézoff Serge, Grand Simone, Devatine Flora Aurima
Edition : | Première Édition |
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Année de parution : | 2005 |
Nombre de pages : | 432 |
Type de couverture : | Souple |
Finition : | Relié cousu |
Poids | 760 g |
Dimensions | 220 × 140 mm |
BAERT Annie
Annie Baert est professeure agrégée d’espagnol et docteure en études Ibériques. Elle vit à Tahiti depuis plus de quarante ans. Ses recherches portent principalement sur les premiers voyages espagnols organisés à travers la Mer du Sud depuis le Pérou, entre 1567 et 1606. Sur ce sujet, elle a publié la traduction française annotée du grand récit de Pedro Fernandez de Quiròs, Histoire de la découverte des régions australes (Salomon, Marquises, Santa Cruz, Tuamotu, Cook du Nord, Vanuatu). Elle a participé à plusieurs publications à Tahiti et en Nouvelle-Calédonie ainsi que dans le monde hispanique : Pérou, Mexique et Espagne.
BAMBRIDGE Tamatoa
Tamatoa Bambridge est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Anthropologue au Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe) à Mo’orea, ses travaux portent sur le pluralisme juridique en matière foncière, les savoirs traditionnels relatifs à la biodiversité et la gouvernance contemporaine des aires marines en Océanie. Il a dirigé plusieurs programmes de recherche au niveau international, européen et national, en particulier en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie. Parmi ses nombreux ouvrages et articles de référence, il a notamment publié The rahui en 2016 aux presses universitaire de l’université nationale d’Australie. Dr Bambridge enseigne à l’École pratique des hautes études (EPHE), à l’université de la Polynésie française et à l’université de Nouvelle-Calédonie. Membre de l’école doctorale de l’École pratique des hautes études, ses doctorants travaillent sur les communautés, la biodiversité et la gouvernance en Amérique latine et en Océanie.
DE CHAZEAUX Michèle
Professeure de lettres, productrice et animatrice d’émissions de radio et de télévision pour « Polynésie 1ère », Michèle de Chazeaux a interviewé pendant des années, pour la radio, les femmes et les hommes qui ont fait ce pays, explorant ainsi la mémoire collective de la Polynésie française. Ses relations avec le monde de l’artisanat polynésien ont permis cette étude du tifaifai et de ceux qui le produisent. Elle est à l’origine de la plupart des portraits d’artisans. Elle a été décorée de l’ordre national du Mérite pour son engagement en faveur de la culture en Polynésie.
SERRA-MALLOL Christophe
Né en 1964 à Clermont-Ferrand, Christophe Serra-Mallol est diplômé de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence et de l’Institut de gestion sociale de Paris. Il arrive à Tahiti en 1998 pour créer et diriger un cabinet d’études et de conseil. Quelques années plus tard, il obtient un DEA de sociologie à l’UPF (université de Polynésie française), puis d’anthropologie. Il est aujourd’hui maître de conférences en sociologie à l’université Toulouse Jean Jaurès, membre associé du Centre Edgar Morin à Paris (Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain) et enseigne à l’ISTHIA (Institut supérieur en tourisme, hôtellerie et alimentation). Ses recherches portent sur la sociologie et l’anthropologie de l’alimentation des territoires ultramarins (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie) et la question des inégalités sociales et de l’exclusion (obésité, sans-abrisme, prostitution de rue).
RIGO Bernard
Bernard Rigo n’a pas quitté le Pacifique depuis 1982. Il a enseigné à Tahiti puis à Nouméa comme professeur des universités. Il a écrit trois ouvrages sur la Polynésie (Lieux-dits d’un malentendu culturel, Éd. Au vent des îles ; Altérité polynésienne, CNRS éditions ; Conscience occidentale et fables océaniennes, L’Harmattan).
Dans ses travaux, il croise philosophie, linguistique, anthropologie sociale et culturelle, pour une approche critique des sociétés polynésiennes dégagée des héritages coloniaux.
TCHERKÉZOFF Serge
Serge Tcherkézoff est directeur d’études à l’EHESS. Il est membre fondateur et a été directeur du CREDO (Centre de recherche et de documentation sur l’Océanie). Il est également Adjunct Professor of Anthropology and Pacific Studies à Canterbury University, en Nouvelle-Zélande et a été lauréat du Australian Research Council en 2005.
Ses travaux rassemblent les résultats de ses enquêtes de terrain en Polynésie occidentale durant les années 1981–1996 et une critique ethno-historique des récits européens (XVIe – XXe siècles) concernant la Polynésie (surtout Samoa et Tahiti). Il a publié une dizaine d’ouvrages et plus de 70 articles. Sous son impulsion, un centre pérenne de recherches océanistes a été créé pour la première fois en France. Ce centre constitue aujourd’hui la bibliothèque de référence en matière de recherche en sciences humaines et sociales en Océanie, et, au plan international, le pôle de référence français pour les recherches « océanistes » en sciences humaines.
Ses travaux rassemblent les résultats d’enquêtes de terrain (Samoa) et une critique à la fois des inventions occidentales de « la Polynésie » (une pseudogéographie des « races », les mythes de « la Vahiné » ou de « l’homosexualité ») et des méprises (les hiérarchies sociales, la violence meurtrière dans les « premiers contacts », les parcours de vie « transgenres »).
GRAND Simone
Simone Grand, d’origines polynésienne, amérindienne et européenne, est une personnalité bien connue de la Polynésie française.
Docteur en biologie, elle a œuvré dans les secteurs de la mer, l’environnement, l’agriculture, la politique, les sciences humaines, le social, l’ethnopsychiatrie, etc., et a soutenu une thèse en anthropologie.
Anthropologue, femme politique, elle s’est impliquée dans la recherche universitaire ethnologique, puis en ethnopsychiatrie.
DEVATINE Flora
Née en 1942 au Pari, à Tautira sur la presqu’île de Tahiti, Flora Devatine a été professeure d’espagnol et de tahitien à Papeete pendant 30 ans. Elle a été déléguée d’État à la condition féminine de 1979 à 1984 et chargée de cours à l’université française du Pacifique où elle a enseigné entre autres la poésie polynésienne. Elle a participé à la création de la revue de littérature polynésienne Littéramā’ohi et en a été la première directrice. Très engagée, elle a lutté pour les droits des femmes et contre les violences au sein de nombreuses associations. Auteure, ses engagements pour la littérature polynésienne et pour les droits des femmes sont étroitement liés et se côtoient dans son œuvre.