Vanikoro – Journal d’un médecin légiste sur « l’île du Malheur » où périt Lapérouse
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11 janvier 2014Tahiti – 1768. Jeunes filles en pleurs. La face cachée des premiers contacts et la naissance du mythe occidental
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La “découverte” de Tahiti (1767-1769), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer “l’amour libre” et même de le faire “en public”. Le discours fut un point de vue masculin centré sur l’Europe, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes.
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La vérité sur la rencontre entre Tahitiens et Européens.
La « découverte » de Tahiti (1767-1769), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer « l’amour libre » et même de le faire « en public ». Le discours fut un point de vue masculin centré sur l’Europe, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes.
La vie publique, chez les aristocrates et chez les imprimeurs de Paris et de Londres, fut une course au sensationnel, à coup de rumeurs et de publications fantaisistes. Surtout la réécriture du journal de bord en un récit officiel « offert au roi » a tout brouillé. En retournant aux journaux de bord, on entrevoit la face demeurée cachée de ce que furent les premiers contacts entre les Tahitiens et les Européens. Les « femmes » qui vinrent au-devant des visiteurs étaient de très jeunes filles ; loin de sourire, elles tremblaient de peur, puis jouaient en pleurant un rôle imposé par les adultes. « L’amour » n’avait rien à faire dans ces scènes. Et les danses présentées n’avaient rien d’érotique. Les récits européens n’ont pas seulement exagéré, ils ont tout déformé. Depuis deux siècles, la vision européenne de la Polynésie « traditionnelle » repose sur une immense méprise.
Ce livre restitue ce qui s’est réellement passé sur les rivages de Tahiti. Il reprend aussi tout le dossier des interprétations concernant les postures et la « nudité » dans la danse polynésienne, ainsi que le malentendu occidental sur la place de la « sexualité » dans la culture. Mais comment a-t-on pu se tromper à ce point ?
Pays d'origine : | Polynésie française |
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Edition : | Première Édition |
Année de parution : | 2010 |
Nombre de pages : | 536 |
Type de couverture : | Souple |
Finition : | Relié cousu |
Poids | 970 g |
Dimensions | 225 × 145 mm |
TCHERKÉZOFF Serge
Serge Tcherkézoff est directeur d’études à l’EHESS. Il est membre fondateur et a été directeur du CREDO (Centre de recherche et de documentation sur l’Océanie). Il est également Adjunct Professor of Anthropology and Pacific Studies à Canterbury University, en Nouvelle-Zélande et a été lauréat du Australian Research Council en 2005.
Ses travaux rassemblent les résultats de ses enquêtes de terrain en Polynésie occidentale durant les années 1981–1996 et une critique ethno-historique des récits européens (XVIe – XXe siècles) concernant la Polynésie (surtout Samoa et Tahiti). Il a publié une dizaine d’ouvrages et plus de 70 articles. Sous son impulsion, un centre pérenne de recherches océanistes a été créé pour la première fois en France. Ce centre constitue aujourd’hui la bibliothèque de référence en matière de recherche en sciences humaines et sociales en Océanie, et, au plan international, le pôle de référence français pour les recherches « océanistes » en sciences humaines.
Ses travaux rassemblent les résultats d’enquêtes de terrain (Samoa) et une critique à la fois des inventions occidentales de « la Polynésie » (une pseudogéographie des « races », les mythes de « la Vahiné » ou de « l’homosexualité ») et des méprises (les hiérarchies sociales, la violence meurtrière dans les « premiers contacts », les parcours de vie « transgenres »).