Nouvelle vague
27 février 2018Chappy
16 avril 2018Le Livre des îles noires – Vies de Fletcher
19,00 €
En 1923, l’aventurier anglais R.J. Fletcher quitte les Nouvelles-Hébrides (elles deviendront plus tard le Vanuatu), laissant là l’enfant qu’il a eu d’une Mélanésienne. Épuisé, sans le sou, il ne se doute pas que dans une autre vie et sous le pseudonyme d’Asterisk il sera un auteur célèbre pour avoir écrit des lettres scandaleuses dépeignant les Nouvelles-Hébrides comme des « îles d’illusion » plus infernales que paradisiaques. Presque un siècle plus tard, Pierre Furlan parcourt à son tour l’île d’Epi.
Guidé par la petite-fille mélanésienne de Fletcher, il reconstitue l’histoire mouvementée du célèbre auteur sous un nouvel éclairage : celui de la génération qui a connu l’indépendance. Les événements relatés dans ce récit sont véridiques, comme le sont les lettres de R.J. Fletcher retrouvées et publiées ici pour la première fois.
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L’écrivain et aventurier anglais R.J. Fletcher (1877-1965) est une légende.
Auteur presque malgré lui des scandaleuses et célèbres Lettres des Îles-Paradis, c’est pour certains un pourfendeur d’illusions, un ethnographe esthète, un « Rimbaud du Pacifique », mais pour d’autres un vagabond des tropiques et un raté sublime auquel on prête la mort prématurée et alcoolisée qui sied à un aristocrate de l’autodestruction. Ainsi, Jacques Prévert prétendait que s’il devait emporter un livre sur une île déserte, ce serait justement celui de Fletcher, tandis que Michel Leiris l’a fait rééditer sous le titre Îles-Paradis, Îles d’illusion.
Mais un personnage de légende n’existe pas tout à fait.
D’ailleurs, jusqu’à une période récente, les avis, du moins en France, divergeaient sur la réalité de ce Fletcher qui n’avait même pas signé son livre principal, se cachait sous le pseudonyme d’Asterisk et semblait avoir disparu à Tahiti. C’est donc à la recherche d’un être insaisissable que Pierre Furlan s’est lancé. Il a commencé par sa famille.
Durant son séjour de plusieurs années aux Nouvelles-Hébrides, en effet, Fletcher avait eu avec Onéla (une Mélanésienne) un fils qu’il avait abandonné, le laissant à l’âge de trois ans aux bons soins d’une famille de l’île. Ce fils grandit, eut lui-même une fille, et c’est avec celle-ci, donc avec la petite-fille de R.J. Fletcher, que Pierre Furlan a entrepris de remonter le temps et parcouru l’île d’Epi où Fletcher avait vécu presque cent ans plus tôt. Il a ainsi tenté de reconstituer les multiples existences d’un R.J. Fletcher qui, à mesure qu’il se dévoilait, devenait bien plus humain et bien plus intéressant qu’une légende. Ce chemin de découverte, traversant l’histoire du fils abandonné et de la petite-fille, conduit le lecteur jusqu’au Vanuatu d’aujourd’hui.
Pays d'origine : | Iles du Pacifique |
---|---|
Edition : | Première Édition |
Année de parution : | 2018 |
Nombre de pages : | 288 |
Type de couverture : | souple avec rabats |
Finition : | Relié collé |
Poids | 400 g |
Dimensions | 129,7 × 210 mm |
FURLAN Pierre
Romancier, nouvelliste, essayiste pour des revues françaises et américaines, Pierre Furlan est aussi traducteur littéraire.
Né en France, il passe ses années d’adolescence aux États-Unis puis étudie à l’université de Berkeley en Californie avant de retourner à Paris pour étudier les lettres classiques et la psychologie. Son séjour aux États-Unis l’imprègne fortement de la culture américaine. C’est d’ailleurs dans une Californie rurale, où il a travaillé, que se noue l’intrigue de son premier roman, L’invasion des nuages pâles (1988, Actes Sud).
Quelques années avant la parution de cette première fiction, Pierre Furlan entame sa carrière de traducteur. Il s’essaie d’abord à des auteurs allemands comme Erich Fried ou Marie Luise Kaschnitz puis réalise les traductions de romans de plusieurs auteurs américains de renom comme Paul Auster, Russell Banks ou Denis Johnson.
Invité en résidence au Randell Writers Cottage de Wellington en 2004-2005, il s’immerge dans la culture néo-zélandaise et découvre avec plaisir la richesse de la littérature du pays du long nuage blanc (il avait déjà traduit quelques auteurs du cru comme Allan Duff ou Elizabeth Knox). Cette résidence d’écriture annonce une nouvelle période de sa carrière, désormais largement tournée vers l’Océanie.
En 2006, il coordonne le numéro de la revue Europe consacré à la Nouvelle-Zélande et est consulté comme conseiller littéraire pour le festival littéraire Belles Étrangères qui se tient en France et accueille une douzaine d’écrivains néo-zélandais. Deux de ses romans, Le rêve du collectionneur (Au vent des îles, 2009) et Le livre des îles noires – Vies de Fletcher (Au vent des îles, 2018) prennent corps respectivement en Nouvelle-Zélande et aux Nouvelles-Hébrides – aujourd’hui Vanuatu.
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