Bernard Gille, né en 1946 à Biarritz, vit à Tahiti. Il est maître de conférences en histoire du droit au Centre universitaire de Polynésie française depuis 1991. Ses travaux de recherche concernent l’histoire des institutions de la France d’outre-mer. Le choix des zones géographiques étudiées s’explique par le fait qu’il a vécu sept ans en Algérie, cinq ans en Afrique de l’Ouest et vingt ans en Polynésie française. Ses recherches ont naturellement porté sur les pays et les peuples qu’il a appris à connaître et à apprécier, en particulier au travers de l’histoire de leurs relations avec la France et ses institutions. Pour mener à bien cette tâche, il a travaillé de 1970 à 1985 au Centre des archives d’outre-mer d’Aix-en-Provence. Il a ainsi étudié l’histoire de la colonisation de la Côte d’Ivoire pour rédiger un mémoire de maîtrise d’histoire consacré à la pacification de cette colonie. Il a également étudié l’histoire des institutions coloniales du Sénégal, en particulier les services d’hygiène chargés de lutter contre les grandes endémies et les épidémies qui désorganisaient le siège du gouvernement général de l’A.O.F. À partir de 1973, ses recherches ont été orientées vers l’histoire des relations entre la France et l’Algérie. Ce travail a nécessité dix ans de recherche dans différents dépôts d’archives. Ayant été nommé en Polynésie française en 1985, il s’est intéressé alors à l’histoire des institutions océaniennes. Il travaille depuis cette époque aux Archives de la Polynésie française à Papeete. Depuis 1993, il a orienté ses recherches vers les migrations dans le Pacifique insulaire.