et la mer pour demeure
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Rêveries océaniennes
4 950 XPF
La mort a interrompu l’élan de l’artiste. Son regard demeure et donne présence à ces visages océaniens qui animent en nous une mémoire universelle.
Les tableaux n’ont pas besoin de mots, les textes n’ont pas besoin d’images. Chaque page vaut par elle-même. Mais si l’on passe de droite à gauche ou l’inverse, un jeu de résonances nous traverse et nous met en mouvement, émotion sûrement vers l’autre, réflexion sur soi inévitablement.
Raina Chaussoy a initié ce dialogue pastel avec la vie qui interpelle chacun, comme l’exigence insistante en soi, d’une part d’humanité irréductible aux urgences du quotidien.
Textes de Bernard Rigo.
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Les tableaux de Raina disent quelque chose de l’Océanie qui échappe au temps. Les textes ouvrent un dialogue pastel avec l’artiste ; ils ne racontent pas les œuvres, ils en expriment quelques résonances dans l’intime troublant du sujet, dans la profondeur des histoires collectives, dans la présence rêveuse de tous ces regards que Raina offre devant nous comme horizons et comme miroirs. Ce livre nous offre un dialogue entre l’image et les mots, entre la vie et la mort, entre les mythes ancestraux et la sensibilité d’aujourd’hui, entre les visages insulaires et la mémoire millénaire. Par-delà le temps, il ouvre un espace partagé à ceux d’ici ou d’ailleurs qui sentent dans leur chair la présence forte de ces mondes océaniens.
| Pays d'origine : | Polynésie française |
|---|---|
| Edition : | Première Édition |
| Année de parution : | 2022 |
| Nombre de pages : | 102 |
| Type de couverture : | Cartonnée |
| Finition : | Relié cousu |
| Dimensions | 280 × 20 × 336 mm |
CHAUSSOY Raina
Raina Chaussoy est partie en septembre 2018, dans sa trentième année. Elle laisse derrière elle une œuvre aussi bien sur le plan scientifique (Vivre le métissage, Paris, éditions Inpress, 2022) que sur le plan artistique. Cette œuvre est toute entière consacrée à l’Océanie, elle en était une des expressions les plus délicates : elle donnait à voir, à comprendre.
Née à Raiatea, l’île sacrée, elle a baigné dans le monde de la peinture depuis son enfance. Descendante d’une lignée d’artistes, elle trouvera l’un de ses médiums de prédilection avec le fusain, le pastel et la pierre noire.
Son amour des personnes et son attachement viscéral au Pacifique l’ont conduite vers la psychologie et confirmer dans ses aspirations artistiques. D’une certaine façon, elle a concilié les deux en dessinant avec les visages contemporains la profondeur ancestrale des insulaires.
Docteure en psychologie, Raina avait ouvert son cabinet de psychologue clinicienne à Nouméa en 2015, sa pratique était ouverte aux approches ethno-psychologiques et interculturelles. Parallèlement, elle exposera régulièrement en 2012, 2013, 2014 et 2016. Elle sera deux fois lauréate d’un prix de la Direction de la culture de la Province Sud.
RIGO Bernard
Bernard Rigo n’a pas quitté le Pacifique depuis 1982. Il a enseigné à Tahiti puis à Nouméa comme professeur des universités. Il a écrit trois ouvrages sur la Polynésie (Lieux-dits d’un malentendu culturel, Éd. Au vent des îles ; Altérité polynésienne, CNRS éditions ; Conscience occidentale et fables océaniennes, L’Harmattan).
Dans ses travaux, il croise philosophie, linguistique, anthropologie sociale et culturelle, pour une approche critique des sociétés polynésiennes dégagée des héritages coloniaux.
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