Écrivaine, militante engagée à l’intersection des luttes pour la promotion des droits des femmes, des communautés LGBT et du peuple maori, professeure en histoire de l’art et études maories, Ngahuia Te Awekotuku est une figure emblématique et reconnue de Nouvelle-Zélande.
Son engagement féministe et pour le peuple maori prend corps dès les années 1970, au sein du groupe Nga Tamatoa, alors qu’elle étudie à l’université d’Auckland. Après un mémoire sur l’auteure Janet Frame, Ngahuia Te Awekotuku se consacre à l’étude des impacts du tourisme sur la culture maorie et soutient sa thèse de doctorat en 1981. Depuis, elle a enseigné l’histoire de l’art à l’université d’Auckland et a été professeure en études maories à l’université Victoria de Wellington ainsi qu’à l’université Waikato où elle a exploré les enjeux relatifs au patrimoine et au genre, en lien avec les modes d’expression artistique et culturelle. Elle s’est particulièrement intéressée au tā moko, l’art du tatouage maori.
Parallèlement à sa carrière universitaire, elle a exercé comme conservatrice de musée, historienne de l’art et consultante lors d’opérations de rapatriement de restes ancestraux depuis des musées occidentaux. Fer de lance des mouvements féministe et de défense des droits du peuple maori, Ngahuia Te Awekotuku reçoit en 2010 le titre de membre de l’ordre du Mérite de Nouvelle-Zélande.