Hubert Carré, artiste plasticien, joue des rapports entre images et textes, découpe, déconstruit, crée des univers décalés, ironiques brouillant les repères.
« Le travail d’Hubert Carré relève d’un inventaire critique et ironique de la société du spectacle selon la figure de l’oxymore afin de remettre en cause toutes les relations, leurs repères, leurs représentations et leurs apparentes significations… « C’est ainsi que la vraie beauté ne nous frappe jamais directement. Et qu’un soleil couchant est beau à cause de tout ce qu’il nous fait perdre. » écrivait Antonin Artaud. Ses compositions, sans jugement, sans condamnation, juste ironiques relèvent de l’énigme. Au fil des détails, des indices, il appartient à chacun, d’y trouver un sens par effet miroir.
Au niveau technique, il recourt au collage au moyen de journaux, de revues, de comics, d’affiches ou de ses propres travaux photographiques, avec pour référence les codes de l’affiche publicitaire, de propagande, des affiches de cinéma ou de spectacles, empreints aussi des différentes tendances du street art.
L’emploi de techniques mixtes (peintures, encres, spray…) conforte son approche picturale démultipliée en différents thèmes comme les « hantées mémoires » ou « en tes mémoires » (regard sur les idéologies du XXème ), Spirit of FB (travail sur l’atelier de Francis Bacon) ou celui d’Alice qui se transforme en lapin toujours en retard de nos fictions intimes, nos projections oniriques masquant un monde condamné au spectacle du temps… »