Adolescent, Patrice Guirao a été déposé par l’Histoire sur la terre polynésienne. Comme une jeune pousse, il y prend racine. Depuis cinquante ans, ces racines n’ont cessé de nourrir sa force vitale et l’âme de son écriture. Et s’il lui est arrivé de s’éloigner de la Polynésie, il ne l’a fait que pour continuer ses études à l’ÉNAC et, quelques années plus tard, assurer de temps à autre « le service après-vente » de sa carrière de parolier à Paris.
Depuis bientôt dix ans, il s’attache à transmettre une image hors clichés de la Polynésie, comme une réalité autre et différente des visions de ses compagnons d’écriture polynésiens. Il a choisi de le faire à travers une saga dont le guide est le détective privé Al Dorsey et avec un style nouveau dit « Noir azur » : noir, car il respecte à la perfection les codes du polar classique — humour cinglant, enquêtes palpitantes, rebondissements et protagonistes excentriques —, mais aussi azur, où les bleus du lagon coulent entre les lignes.
C’est depuis Tahiti, cette île lointaine, qu’il écrit ses romans dont la saga Al Dorsey, Le Détective de Tahiti — Crois-le ! ; Lyao-ly ; Si tu nous regardes ; Tu vois ; Rien n’est perdu —, portée à l’écran par « France Télévisions » en 2017. La série des enquêtes de Lilith Tereia : Le bûcher de Moorea et Les disparus de Pukatapu (parus aux éditions Laffont – La Bête Noire) lui permet d’accéder à la sélection « Les Nouvelles Voix du Polar 2020 ». Parallèlement à son travail sur le roman Noir Azur dont les intrigues se situent en Polynésie, il s’inscrit également dans la grande famille des auteurs de thrillers. Avec des ouvrages comme À la lueur du sang et plus récemment #Mains de glace, ses personnages évoluent au coeur d’une Amérique qu’il connaît bien pour y avoir séjourné et travaillé avec des amis musiciens à partir des années 1980.